Carnet de voyage

Les PACHAS en Italie du Nord 2021

18 étapes
25 commentaires
1
Direction l'Italie du Nord pour un séjour de 3 semaines !
Du 31 juillet au 22 août 2021
23 jours
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1
août

Départ de Paris vers 7h30 et direction Milan pendant le traditionnel chassé croisé entre les juillettistes et les aoûtiens. Mais pas de gros soucis sur la route hormis avant le passage du Tunnel du Mont-Blanc avec 1h45 de file d'attente... Une bonne partie de plaisir !

Pas mal de pauses, tout ça tout ça, on arrive aux alentours de 19h30.

Notre hôtel, l'hôtel Lancaster est très bien situé, puisqu'il est à proximité du parc Sempione ! Un très grand parc où l'on croise, joggeurs, cyclistes (dont livreurs-cyclistes passants à toute berzingue en vélo électrique !), marcheurs baladant leurs chiens (beaucoup !). On apprend par la suite que ce parc a fait office de réserve de chasse privée pour la famille Sforza (puissante famille de la Renaissance très active à Milan) lorsqu'elle habitait au château du même nom (juste à côté du parc).

Après avoir fait le nécessaire avec nos bagages et pris une bonne douche, on se rend près de la place de l'Arco della Pace (construit à la demande de Napoléon svp) pour trouver un petit endroit où dîner. Beaucoup de bars et quelques restaurants dans l'artère centrale, c'est très touristique et vous vous faîtes alpaguer en passant devant chaque restaurant. On privilégie une petite rue et une adresse que l'on avait vue en faisant quelques recherches. Ce soir, notre adresse c'est donc le TUTTOBENE ! En terrasse avec peu de monde, bref parfait pour se détendre et manger de bons petits plats italiens.

On vous laisse regarder avec les yeux !

Dodo et à domino ou plutôt à domani!

1
août
1
août

Aujourd'hui direction le majestueux Duomo de Milan, en passant par le parc Sempione et ses 47 hectares (le fameux dont on vous a parlé hier).

Pour la petite histoire, la construction du Duomo a démarré en 1387 sous l'impulsion de Visconti, seigneur de Milan et à l'époque, on pense tout bonnement que ce projet est irréalisable. Napoléon a aussi apporté sa touche perso en 1805 avant de s'y faire couronner (n'oublions qu'il a été roi d'Italie pendant quelques temps).

Côté logistique, pour éviter les files, on vous conseille une petite réservation en ligne en amont. On a pris le Duomo Lift Pass à 20€ pour avoir accès à l'ensemble de ce qu'il est possible de visiter: cathédrale, musée, crypte, terrasse (https://www.duomomilano.it/en/). Épaules & genoux à couvrir, prévoyez la tenue !

On a rendez-vous à 10h30, mais peut rentrer aux alentours de 10h. Il n'y a pas grand monde et c'était très bien comme ça. En arrivant dans la cathédrale, la traditionnelle messe du dimanche est en cours et retransmise sur une multitude d'écrans.

A l'intérieur, c'est tout simplement magnifique ! Les colonnes de soutien (52 au total) sont imposantes, la hauteur sous plafond (47 m du sol aux voutes) est impressionnante et les vitraux (les plus hauts d'Europe) majestueux. On en prend plein des yeux et on ne sait où donner de la tête.

Trois types de marbres ont été utilisés pour les sols, un acheminement spécial par voie fluviale a du être mis en place à l'époque pour faire venir les 12 000 m² de marbre de Candoglia.

Par la suite, on se rend sur la terrasse de la Cathédrale (par l'ascenseur pour nous, mais possibilité de le faire à pied par les escaliers pour les plus courageux) où l'on a une vue 360⁰ sur la ville.

On passe ensuite par la crypte et au musée du Duomo qui retrace la construction du Duomo au travers des siècles.

En ressortant, on fait un tour rapide dans la galerie commerçante de Victor Emmanuel II, Roi d'Italie qui a eu l'occasion d'unifier certaines provinces italiennes nous dit-on dans l'oreillette. C'est luxe, luxe, luxe, on regarde avec les yeux !

Pour le déjeuner, on vous conseille MABUHAY! un super restaurant philippin, sur place ou à emporter (curry, boeuf ou autres spécialités, vous y trouverez certainement votre bonheur). On prend à emporter pour déguster notre plat dans le parc Sempione à 8 minutes à pied, avec option sieste au soleil.

Enfin, on termine pour aujourd'hui avec le château des Sforza, une superbe forteresse avec un ancien pont levis et des douves (ces 2 derniers éléments ont d'ailleurs été supprimés à la demande de Napoléon, mais on y trouve quelques restes). On parcourt les musées à l'intérieur du château où l'on trouve un peu de tout entre sculptures, arts de l'époque, peintures, tapisseries, couverts, instruments de musique... (10 € par tête, on vous épargne les photos !). Clairement pas le top de notre journée mais sympa pour avoir quelques vues en hauteur et s'abriter pendant la pluie battante accompagnée d'orages. On peut aussi très bien se passer des intérieurs et se balader à l'extérieur gratuitement.

Pour le dîner, on vous conseille l'adresse des meilleures pastas di Milano : Pasta d'Autore. Pâtes faites maison tous les jours, avec un concept sympathique. On choisit la forme de ses pâtes et la sauce qui va avec. Bon et aussi, la portion normale ou large 😃 Réservation conseillée. Buon appetito!

Pappardelle aux légumes de saison à gauche et à la crème de parmesan à droite, miam ! Avec les yeux on vous a dit 😜
2
août

On récupère la voiture pour se diriger vers la charmante ville d'Orta. Il paraît que les Milanais se réfugient dans la région des lacs ou celle des Dolomites l'été, pour retrouver de la fraîcheur.

Ce n'est qu'à une petite heure et demie de Milan, c'est rapide de s'y rendre. Arrivés à Orta, on trouve un parking à l'extérieur de la ville (pas possible de circuler à l'intérieur de la ville, c'est uniquement piéton) puis on rejoint le centre-ville pour aller trouver les quais et le bateau qui nous amène jusqu'à Isola di San Giulio !


Le tour de l'île se fait rapidement, il y une église à visiter et un petit tour dans un silence religieux !

Un petit tour de San Giulio et puis s'en vont !

Après avoir fait le tour d'Orta et de San Giulio, on file à Stresa pour se trouver un sandwich à déguster au bord du lac Majeur.


On recommande vivement Cicinin - panini al metro ! Pain frais et produits de saison, jusqu'à 4 choix de sandwich / jour

Après ce bon déjeuner on file vers les jardins botaniques de la Villa Taranto. Fondée par un Ecossais, le capitaine Mc Eacharn en 1931, il décida de réunir pas moins de 1 000 plantes et 20 000 espèces botaniques. 30 ans de boulot...

Allez, on vous envoie des fleurs !


Enfin, on se dirige vers Stresa pour faire une promenade sur le bord du lac (2 km), bon et aussi faire un plouf ! Sans serviette, ni maillot de bain pour Madame, tant pis ! C'est trop tentant, obligés de succomber à l'appel du lac !

Vue de l'hôtel, promenade au bord du lac et photo du Grand Hôtel de Borromée de nuit !
3
août

Petit déjeuner au bord du Lac Majeur avant de rejoindre les embarcations qui nous emmènent jusqu'aux îles Borromées dans cet ordre :

  • Isola Madre
  • Isola dei Pescatori
  • Isola Bella

Pour Isola Madre, impossible de visiter l'île sans payer l'entrée du Palais et du Jardin. Comme ils sont malins, ils proposent des billets avec des tarifs combinés qui permettent de visiter le palais et jardin respectifs de Isola Madre & Bella au tarif de 25 € / pers. sachant que le trajet en bateau coûte 15 € / pers., c'est bien rôdé ! Passage à la caisse obligatoire. Possibilité d'acheter ses billets sur https://www.isoleborromee.it/ pour éviter la file d'attente à l'entrée de l'île.

On visite les jardins et le Palais, c'est assez joli dans l'ensemble. C'est l'île la moins touristique des trois, et celle que l'on aura d'ailleurs préféré !


Après avoir visité Isola Madre, on attend l'embarcation pour rejoindre Isola dei Pescatori. Il y a un passage par heure, mieux vaut éviter de le manquer.


Direction Isola dei Pescatori (l'île des pêcheurs), l'île est toute petite (100mx350m) pas grand chose à voir, si ce n'est plein de petites échoppes et de restaurants... C'est parfait pour le déjeuner mais on s'est dit que pour éviter le monde, il fallait mieux filer sur Isola Bella après avoir fait un petit tour rapide (1 passage toutes les 30 minutes cette fois-ci) !


On arrive sur Isola Bella à la recherche d'un panini à déguster proche des marches du Palais, on s'arrête au Caffè Lago pour faire notre choix. Et on enchaine sur la visite de l'ostentatoire Palais Borromée ! C'est très joli et immense à l'intérieur. C'est une succession de salle avec des peintures, de l'histoire et des sculptures aux plafonds. Le rez-de-chaussée se compose de pièces (qui s'appellent les grottes) toutes en pierre et même sculptées par endroit, ça vaut le détour ! Elles servaient essentiellement l'été pour s'abriter de la chaleur. (on n'a pas de photos de cette partie là désolé, il faudra vous déplacer 😜)

Puis les jardins, avec vue sur le lac.

On revient ensuite sur les berges de Stresa pour se poser à l'hôtel.

On termine cette journée avec un passage en haut de Mottarone, une montagne qui permet d'avoir un point de vue sur les différents lacs. Le téléphérique depuis Stresa est fermé depuis l'accident en mai dernier mais le sommet reste accessible en voiture. Malheureusement, beaucoup de nuages aujourd'hui, le temps n'est pas au beau fixe. Mais on arrive tout de même à en tirer une petite photo.


Enfin, pour le resto du soir on conseille Al Camino, une bonne adresse avec terrasse et vue sur le lac. Cuisine généreuse, accueil chaleureux, on s'y sent comme à la maison ! Mention spéciale pour le tiramisu. Seul petit bémol sur le parking, trop petit, obligés de trouver une place sur le bord de la route. À prendre en compte si vous vous y rendez !

4
août

C'est parti pour notre deuxième étape dans la région des lacs, on se dirige vers le Lac de Côme, et plus précisément Bellagio où on dormira pour les 3 prochaines nuits.

Pas grand chose d'intéressant à raconter aujourd'hui, il a plu des trombes d'eau en continu.

Suite au prochain épisode...

Vue sur les jardins de la Villa Melzi
5
août

Aujourd'hui, découverte des bords du lac de Côme avec le retour du soleil. Après les averses continues d'hier, on n'a même pas pu vraiment le voir, ce lac ! Enfin un peu de soleil !

Et quoi de mieux pour le découvrir que la Greenway del Lago di Como ? C'est une rando assez facile, très pittoresque, entre bords du lac et villages typiques italiens en hauteur, de 10 km de long, entre Griante et Colonno. Elle traverse notamment Tremezzo (où se trouve la splendide Villa Carlotta) et Lenno (Villa Balbianello) et offre des points de vue sympas sur le lac et des environs.

Pas de voiture aujourd'hui, on sera 100% piéton. Pour se rendre sur l'autre rive du lac, on traverse les jardins de la Villa Melzi (entrée gratuite car on loge dans un des Appartamenti I Giardini Di Villa Melzi - on vous recommande cette adresse) pour aller à l'embarcadère de Bellagio et y prendre le ferry jusque Cadenabbia (10 min de traversée). Cadenabbia se situe à 500 mètres de l'une des extrémités de la Greenway, donc parfait, c'est parti pour 10 km !

Villa Carlotta
Grand Hôtel
Terrasse du Grand Hôtel, avec piscine svp

Les premiers km (dans le sens Griante > Colonno) ne sont clairement pas les plus mémorables, car on reste sur les bords du lac mais une fois passées les 2 Villas, on prend de la hauteur, on s'éloigne de la foule et on en prend plein les yeux !

A un peu moins de 2km de la fin, on décide de faire demi-tour (les derniers mètres ont l'air de se faire sur route bitumée). Résultat des courses : 2h15 pour l'aller (sans compte les 20 min de picnic au bord du lac), il ne faut pas faiblir sur le retour si on veut attraper le ferry retour (on apprend par la suite qu'il y a des ferry beaucoup plus souvent et plus tard pendant la période estivale). Pour ceux qui ne veulent pas faire l'aller retour, il y a un petit train rouge ou des bus qui parcourent la Greenway!

On finit par arriver largement en avance à Cadenabbia, de quoi faire des essayages maillots de bain pour Charlotte et prendre un ferry un peu plus tôt. Cette rando est vraiment top, on vous la recommande pour découvrir les villages du lac, et pourquoi pas coupler cela avec la visite de la Villa Carlotta et ses jardins botaniques (et Villa Balbianello si l'envie vous prend). On ne l'a pas fait par manque de temps, mais pas de regret, on est plutôt grands espaces, bien que ces 2 Villas soient vraiment majestueuses.

Petit conseil : peu d'espaces ombragées lors de cette balade, et l'été, ça peut taper fort ! Crème solaire / chapeau conseillés (ils étaient restés tranquillement à l'appartement de notre côté...).

Pour se rafraichir et baptiser le nouveau maillot de bain de Charlotte, direction une toute petite plage à 5 min à pied de notre appartement (à côté de Villa Melzi) avant de partir dîner au Ristorante Vapore, en terrasse avec vue sur le lac pour clôturer cette belle journée.

Plage & resto

P.S: Oui aujourd'hui, ça va mieux !

6
août

Encore un beau soleil brille par la fenêtre ce matin, ça donne envie de refaire une randonnée, un peu plus en hauteur cette fois-ci. Direction Monte Generoso, une montagne à cheval entre l'Italie et la Suisse.

On se rend donc de l'autre côté du lac en voiture, la route est quand même assez longue quand on ne coupe pas par le lac en ferry, d'autant que, par endroits, c'est très étroit, on n'aimerait pas rencontrer un bus ! Sans parler de la densité de trafic en cette période estivale.

On suit les recommandations d'un blog pour débuter la rando : on gare la voiture au parking à côté du restaurant Alpe Grande (1350 mètres d'altitude) et on commence l'ascension sur route bitumée vers le restaurant Baita. GMaps nous indique 1h de montée. On aurait clairement pu continuer en voiture et nous garer plus haut parce que ce n'est pas la partie la plus intéressante (le blog conseillait de faire ainsi en cas de neige, nous c'est plutôt grand soleil).

Après un refuge, il y a le choix entre deux chemins : continuer sur la route bitumée (toujours en direction de Baita) ou partir dans la forêt, ce que nous choisissons. Il faut dire que les randos italiennes ne sont pas aussi bien indiquées que ce à quoi on a l'habitude (et pas seulement en France). Après une pause picnic rapide, on continue de grimper. Ça remet bien en forme en prévision des Dolomites !

Après 3h d'ascension, on est enfin au sommet de Monte Generoso, 1701 mètres d'altitude. D'un côté l'Italie, et de l'autre la Suisse avec juste en contrebas le Lac Lugano. On reçoit même un message nous informant d'une quarantaine obligatoire en vigueur pour toute personne provenant de certaines provinces italiennes (#covid).

Pour la descente, on s'aventure sur un autre chemin pour varier les plaisirs et en 2h on est arrivé au parking (en retrouvant l'embranchement au niveau du refuge de l'aller). Bilan : très belle rando, une belle montée avec la récompense visuelle au sommet.

7
août

Troisième et dernier arrêt dans la région des lacs Italiens, et pas des moindres : le Lac de Garde, le plus grand des lacs italiens (370 km2, 346m de profondeur maximale).

On y passe 3 nuits, à Salo, situé sur la partie ouest du lac et on a prévu de découvrir le Sud avec Sirmione, le Nord du côté de Riva del Garda et l'Est, avec le Monte Baldo.

Pour aujourd'hui, on se décide pour Sirmione, situé au bout d'une presqu'île du Sud du lac et ancienne colonie romaine. A priori, pas mal de choses sympas à voir, notamment le château de Scaliger, les vestiges d'une villa romaine (grottes de Catulle) et pour terminer la Jamaica beach, une plage publique à l'eau turquoise.

Le programme paraissait alléchant sur papier, autant vous dire qu'on a vite déchanté, dès les premières minutes dans la ville. Beaucoup, beaucoup (trop) de monde, pour une ville toute petite, ça fait un peu parc d'attraction, il y en a partout. On ne se laisse pas abattre, après avoir tourné pour trouver une place et on prend le pass combiné château plus grottes, 28e à 2.

On commence par le château construit au 13e siecle. Et bien, vraiment pas grand chose à voir si ce n'est la vue sur le lac en haut des 146 marches.

Puis, la grotte, qui n'a de grotte que le nom puisqu'il s'agit d'un site archéologique, vestiges romains datant d'il y a fort longtemps (entre le 1e siècle avant JC et le 1e siècle après JC). A la Renaissance, on utilisait le nom de « grottes » ou « cavernes » pour indiquer des structures antiques en ruines, recouvertes de végétation, où l'on pénétrait comme dans des grottes naturelles. Ça ne nous laisse pas un souvenir impérissable non plus, c'est très grand (167 x 105 m) mais bon, on est un peu déçu de l'endroit globalement, on écourte la visite.

On décide de faire l'impasse sur Jamaica Beach (encore beaucoup trop de monde) et on se rabat sur une autre plage publique, à quelques km de notre logement, pour faire un plouf.

Pour clôturer cette journée sur une note positive : notre logement est top (Fontane Appartement), dans un village paisible, ce qu'il nous faut après la foule de la journée et on trouve un restau en terrasse vraiment chouette, Osteria Dalie e Fagioli, qu'on vous recommande.

Photos de Sirmone
Le resto : fettuccine a la carbonara et cailles rôties avec des légumes
8
août

Découverte du nord du lac aujourd'hui, avec au programme une randonnée au départ de Riva del Garda : le sentier du Ponale.

Le sentier du Ponale était une route, creusée dans la roche vers 1850, et alors unique liaison entre Riva del Garda et la vallée de Ledro. Elle a depuis été remplacée par un tunnel plus moderne (et moins dangereux) et fermée à la circulation dans les années 1990 pour être réouverte en tant que piste cyclable et chemin de randonnée en 2004. Ça en fait l'une des plus anciennes routes panoramiques d'Europe.

Aller / retour, c'est une vingtaine de km, en montée constante à l'aller, et des points de vue sur le lac et les montagnes environnantes.

Bilan : 2h50 à l'aller, 2h40 en descente et une pause déjeuner bien méritée au Lac de Ledro. Pas d'obstacle particulier. On a croisé peu de marcheurs (une fois passé le bar à 3km) mais beaucoup de VTTistes, il faut être prudent notamment dans les virages serrés, ils ne font pas tous attention aux piétons...

Belle randonnée pour prendre de la hauteur et avoir de jolies photos du lac de Garde, mais les quelques villages rencontrés n'ont pas le charme de ceux de Greenway du Lac de Côme. Attention au départ à Riva del Garda, il y a foule, on a dû bien tourner en voiture pour trouver une place, à 15 min du départ.

Le temps de rentrer à Salo, il est déjà 20h, la fatigue de la journée se ressent. Pour le diner, on tente l'adresse conseillée par nos logeurs, Ca' Dei Manni : très bonne cantine, service efficace et rapide, Calzone pour PA et pâtes bolo pour Charlotte. Une glace en dessert et au dodo, demain on se lève très (trop?) tôt.

9
août

Réveil aux aurores, 6h30, ça nous rappellerait (presque) l'Afrique !

Pas de recherche de lions, mais plutôt une rando en haut du Monte Baldo, situé sur la rive est du lac de Garde. Ce massif montagneux culmine à 2 218m (Cima Valdritta) et sa cime est parallèle au lac.

Nous avons pris nos billets en ligne pour le téléphérique depuis Malescine, départ entre 9h et 9h30, parmi les premiers à partir. On a lu partout qu'il était vivement recommandé de réserver ses billets en ligne parce qu'il y a 2 queues, l'une pour détenteurs de billets et l'autre pour ceux qui doivent les acheter en ligne. Et en été, beaucoup de monde, on peut facilement passer plus de 2 heures à attendre.

Pour nous, ce sera seulement 30 minutes de queue avant de monter dans la première cabine qui mène jusque la station intermédiaire de San Michele, puis la deuxième, qui pivote sur elle même à 360°, qui nous mène jusqu'à 1760m.

En haut, il y a une carte avec les sentiers de randonnée (on peut aussi télécharger l'app gratuite) et on se décide pour le sentier 10, une boucle d'un peu plus de 8km.

Randonnée très champêtre entre alpages et forêt, qui termine sur un télésiège (première fois pour nous en été !) pour remonter à quelques kilomètres du funiculaire. Super vue pour le déjeuner et la petite sieste de rigueur.

10
août

Dernier réveil dans la région des Lacs, aujourd'hui, on part direction les Dolomites. On a réparti notre semaine là bas en 2 points de chute : 3 nuits à côté de Bolzano, une des grandes villes du Sud Tyrol et 4 nuits à Cortina d'Ampezzo (à l'est). On a hâte d'en prendre plein la vue, toujours entre lacs et montagnes. D'autant que depuis 2009, la chaîne de montagne est classée patrimoine mondiale de l'Unesco, c'est pas rien !

Quelques 3 heures de route séparent le lac de Garde de Bolzano, trafic assez dense, ce n'est pas de tout repos ce roadtrip italien en plein milieu du mois d'août.

A l'arrivée dans les Dolomites, on fait un stop aux Pyramides de terre de Renon, qui sont de grandes colonnes de terre, fruits de l'érosion et formées d'argile déposée là pendant l'ère glacière. Un sentier très facile permet d'accéder à des terrasses panoramiques (il faut quand même avoir de bons yeux, elles sont assez loin). Bon autant dire qu'on est plus whaou par les Dolomites en arrière plan que par cette structure naturelle, mais chacun se fera son avis.

Les pyramides

De retour à la voiture, on a très chaud (plus de 30 degrés au compteur, c'est pas pour rien que Bolzano est surnommée la poêle à frire), l'heure du plouf a sonné.On trouve un lac non loin de là, le lac de Monticolo. Après avoir trouvé un coin de rocher, on se jette à l'eau, ça fait du bien !

Découverte de notre logement, Garni Redholf - ah oui, ici, on a l'impression d'avoir franchi une frontière, tout est en allemand sous titré italien (les Dolomites ont appartenu à l'Autriche jusque 1919, d'où la double culture). Assez chouette, avec en prime un balcon donnant sur les montagnes, belle vue dégagée.

Pour le dîner, ce sera simple, pizza au restaurant Figl à 10 min à pied, demain réveil tôt !

11
août

Qui dit Dolomites en août dit paradis des randonneurs mais aussi des lève-tôt.

On s'y était préparé psychologiquement, pas ou peu de grasses mat, pour éviter au maximum les foule que ce soit sur la route, sur les parkings ou dans les téléphériques.

Au programme : Alpe di Siusi (Seiser Alm en allemand).

Au delà d'être le plus haut alpage d'Europe, Alpe di Siusi est aussi un incontournable des Dolomites : 56km2, 2360m d'altitude maximale et situé au coeur des Dolomites, c'est un paradis des randonneurs et des amoureux de la nature.

Conseil pour l'accès :

Il y a plusieurs façons de monter à Alpe di Siusi, à Compatsch plus précisément, point de départ des nombreux sentiers de randonnée.

1/ Le téléphérique de Orteisi à Compatsch pour 23,60 euros par personne (août 2021) et un parking payant à Orteisi (8 euros pour la journée)

2/ Le téléphérique de Siusi à Compatsch (on ne connait pas les prix de 2021)

3/ La voiture jusque Compatsch, avec deux options de parking : parking P2 payant, 19 euros la journée, situé à Compatsch même, et parking P1 gratuit, situé à 20 minutes à pied de Compatsch par un sentier facile (tourner le dos au télésiège et prendre le chemin en montée à droite).

Attention cependant, la route est interdite à la circulation entre 9h et 17h, il faut donc y aller tôt (l'amende est salée en cas de non-respect de ces horaires).

Pour nous, ce sera option 3 avec parking gratuit, pour une fois qu'on a la possibilité de ne rien payer en Italie, on ne va pas s'en priver, et ce n'est pas le réveil à 6h30 qui nous arrêtera (même si ça pique un peu).

Départ 7h30 de notre hébergement, arrivée à 8h30 au parking P1. On vous recommande de garder une petite marge de sécurité en visant un peu avant 9h, parce qu'on n'était pas tout seul au parking.

On tourne à pied pendant 20 min avant de trouver le chemin qui mène à Compatsch même, puis de nouveau 20 min à Compatsch pour se décider sur la randonnée. Encore une fois, on est très surpris de la mauvaise qualité des indications locales de randonnée, merci Alltrails ! Il y a une randonnée qui nous fait de l'oeil, forcément une des plus longues, avec le plus de dénivelé, indiquée comme difficile. On hésite longuement, ira, ira pas ? La promesse de vues panoramiques à couper le souffle nous décide. On vous met la capture d'écran de la randonnée, on vous la recommande.

https://www.alltrails.com/trail/italy/south-tyrol/schlern-tierser-alp

9h30: top départ. Ça ne ressemble à rien de ce qu'on a déjà vu en randonnée, en France ou à l'étranger. Les Dolomites sont vraiment à part, on ne sait où regarder, on en prend plein les yeux. Au bout d'une heure de marche à travers les alpages (et un arrêt dans un refuge pour racheter de l'eau, on se dit que nos 3 litres ne vont pas tenir longtemps sous 30 degrés), on arrive au pied d'une montagne, et l'ascension peut démarrer.

12h30 : premier pic franchi après 1h30 de montée continue, ça fait travailler les fessiers ! Pause déjeuner avec vue amplement méritée, c'est un régal pour les yeux.

12h45 : on repart, et ce sera un tout schuss sans pause jusque notre retour à Compatsch à 16h30. Une photo vaut mille mots, alors on vous en met plusieurs. Attention les yeux.

Vous noterez que l'herbe est très bien entretenue ! Pour la bonne raison que c'était le chassé-croisé des tracteurs pendant toute cette journée. Attelés à la tonte et au ramassage de l'herbe avec de sacrés engins. On peut vous dire qu'il y a un bon business sur le foin dans la région 😉


Quelques conseils pour cette randonnée :

- Partir tôt le matin : cette randonnée est très longue et assez physique. On aura mis 7 heures avec seulement 45 minutes de pause, et on a un bon rythme. L'autre avantage : ça permet de commencer à marcher quand il fait encore un peu frais

- Prendre de l'eau car 1/ la randonnée est longue et 2/ il fait très chaud l'été dans les Dolomites. Ce qui est agréable, c'est que, même s'il n'y a pas de fontaine en chemin, il y a des petits ruisseaux pour remplir les bouteilles vides de bonne eau des montagnes. Pour vous donner une idée, on est parti avec 4 litres et on a rempli en chemin, consommation totale : 6 litres d'eau à deux (et on a été économe jusqu'au moment où on a trouvé le premier ruisseau)

- Prévoir de bonnes chaussures de randonnée : les chemins sont très caillouteux, et ça peut être traitre, notamment sur les descentes.


Retour vers 18h30 à l'hébergement, envahis de bonne fatigue, et à 20h30, après une recherche de restaurant sans grande conviction, on est au Drive MacDo (pardon à ceux que ça offensera 😜), ça fera très bien l'affaire, d'autant que la grasse mat' de réconfort, ce n'est pas pour demain matin !

12
août

Un autre réveil à 6h30, ça se mérite les Dolomites.

Si, comme nous, vous cherchez à sortir des sentiers battus en vacances, que ce soit pour éviter le monde ou minimiser vos dépenses, alors Seceda vous donnera du fil à retordre.

Seceda et ses 2518m d'altitude, son sommet en forme de vague, sa vue à 360° sur les Dolomites. Les photos donnent très envie de le découvrir par nous-mêmes, mais disons le, nous sommes très fortement échaudés par le peu d'options qui s'offrent à nous.

Nos recherches ont donné le résultat suivant :

1/ Téléphérique à partir d'Orteisi jusque Seceda (en passant par la station intermédiaire Furnes), puis 10 minutes de marche pour arrivée au sommet

Coût (2021) : 35 euros aller/retour par personne, ou 25 euros aller

2/ Téléphérique à partir de Santa Cristina jusque Col Raiser, 2107m d'altitude, puis randonnée aller/retour jusque Seceda

Coût (2021) : 23 euros aller/retour par personne, ou 16 euros aller

3/ Ascension complète depuis Orteisi (puis retour à pied)

4/ Ascension partielle

On laisse vite de côté les options 1/ et 2/, le principe de payer entre 46 et 70 euros (sans compter le parking) à 2 pour quelques minutes de télécabine ne nous convainc que moyennement.

L'option 3/ nous fait de l'oeil, on se dévisage mutuellement elle et nous, c'est tentant comme challenge... mais on revient vite sur terre : passer de 1230m (Orteisi) à 2518m (Seceda) en montée et rebelote à la descente, ça laisse forcément des traces et il nous reste encore quelques jours dans les Dolomites, on aimerait garder nos muscles et genoux en état de fonctionner encore un peu.

L'option 4/ s'est faite très discrète au début de nos recherches, mais s'est finalement imposée juste avant l'heure de se coucher. Faire l'ascension en démarrant d'un peu plus haut, 1746 mètres, c'est le parfait compromis.

Voilà l'itinéraire qu'on a suivi, on ne remerciera pas assez les auteurs de ce blog, cette randonnée était parfaite : https://www.moonhoneytravel.com/monte-pic-hike-val-gardena-dolomites/

Infos :

Départ / Arrivée : Parking de Praplan (1 euro / heure, avec un maximum de 5 euros la journée)

Distance : 14 km

Durée : 6h dont 1h20 de pause au sommet de Seceda

Dénivelé + : 1064 mètres (autant en - comme c'est une boucle)

Une très belle randonnée, avec deux ascensions successives :

- la première, de 1746m à 2518m, est assez physique car c'est de la montée continue en plein soleil en été, à flanc de montagne. 2h15 non stop pour nous, 772 mètres de dénivelé, ça affûte cuisses et fessiers, mais ça en vaut la peine. Autrement, à 1h du point de départ, il y a le télésiège de Fermeda qui vous emmène jusqu'au refuge du même nom, à 2109 mètres d'altitude et un peu plus d'une heure de marche de Seceda. Coût : 17,5 euros aller/retour, 10,5 euros aller simple.

Une fois au sommet, il y a de grands espaces pour se poser, on décide d'y rester pour le picnic (il est à peine midi mais on est affamé) et reprendre des forces.

Le fameux télésiège de Fermeda (option siège en cuir ?)

Avant la seconde ascension, l'itinéraire nous fait redescendre un peu, parfait pour se préparer mentalement à la deuxième partie. Charlotte a failli marcher sur un serpent, mais il semble que chacun des deux protagonistes a eu aussi peur que l'autre et s'est enfui, en courant pour l'une, en rampant pour l'autre, dans l'autre direction. Petite piqûre de rappel que par cette température, il faut boire de l'eau mais aussi regarder où on met ses pieds.

- la seconde, de 2154 mètres à 2363 mètres, est plus pentue mais on l'a trouvée moins éprouvante que la première, car la montée dure seulement 30/40 minutes. En haut, c'est le Monte Pic, moins connu que sa voisine Seceda, et c'est tant mieux, il y a moins de monde. Au sommet, un banc blanc et une vue panoramique sur les montagnes des Dolomites, notamment Seceda et Alpe di Siusi.

On prend le temps d'immortaliser le moment avec quelques photos, avant de s'attaquer à la descente, tout aussi pentue que la montée mais longue, très longue, car on redescend directement au parking.

S'assoir dans une voiture chauffée par plus de 30 degrés pendant 6h n'a jamais été autant apprécié que par nous à la fin de cette randonnée !

Pour clôturer cette belle deuxième balade dans les Dolomites, on se rend au Lac de Carreza (mais interdiction de se baigner, on salivera avec les yeux sur l'eau Turquoise)

Enfin, on réserve dans un restaurant de l'hôtel 4* à côté de notre logement (l'hôtel : Boutique Hotel Zum Rosenbaum ; le resto : "Lorenz"), et on profite de la terrasse (et du concert estival du village, une espèce de fanfare germanique).

13
août

Changement de logement aujourd'hui, on se dirige à l'est du côté de Cortina d'Ampezzo, dans un petit village Venas Di Cadore.

Pas de randonnée programmée aujourd'hui, du coup petite grasse mat' jusque 8h30 - gros luxe ici - et séance bronzette et baignade.

Les Dolomites regorgent de lacs des montagnes, ce n'est pas le choix qui manque, mais entre les touristiques (Carezza, Braies, Sorapis, ...) et ceux où on ne peut pas se baigner, il faut bien viser.

On se dirige dans un premier temps au lac di Fiè, réputé comme étant le plus beau lac de baignade de la région. Facilement accessible après 20 minutes de marche, ce n'est clairement pas notre coup de coeur, on ne s'y voit pas y passer plusieurs heures : le lac est tout petit, l'eau est trouble, les bords du lac sont bondés (sûrement un groupe de Français qui traine, on entend sur des enceintes "Ramenez la coupe à la maison").

On fait demi tour et on tente le lac d'Anterselva. Parking à l'ouest payant (4€ la journée), a l'est parking gratuit.

Le lac est beaucoup plus grand, l'eau plus claire, on en fait le tour complet (une petite heure) avant de trouver un bout de "plage" de cailloux isolé, on l'a pour nous tous seuls.

On finira par passer par le trop touristique lac de Braies. On se garera au P2, pour la modique somme de 6€. En se garant au P3 on aurait pu profiter de 15 minutes gratuites et d'un tarif horaire peut être plus avantageux.

Il est possible de faire un tour du lac en zig-zaguant avec tous ceux qui se prennent en photo. Et sur le lac, c'est l'usine, vous pouvez faire un tour de barque pour 19€ la demi-heure ou 29€ l'heure. Bref, on ne sera resté que 16 minutes !

14
août

Après la journée "détente" d'hier (11,5 km de marche tout de même), une nouvelle randonnée nous attend, et pas des moindres : la très fameuse (trop fameuse ?) Tre Cime di Lavadero.

Cette randonnée est un incontournable des Dolomites, elle est sur tous les blogs de voyage. Les Tre Cime, comme le nom l'indique, sont un ensemble de trois montagnes comme son nom l'indique (trois cimes en français), dont l'une culmine à 2999 mètres, situées à la limite entre la Vénétie et le Sud Tyrol. C'est un emblème du nord de l'Italie, aussi on s'attend à croiser beaucoup de monde encore une fois.

Le point de départ de la randonné se situe au refuge Auronzo et il y a deux moyens de s'y rendre. Vous nous voyez venir depuis quelques articles, on va vous parler de l'option simple et chère et de l'option plus difficile mais gratuite : 1/ Péage à 30€ pour 24h et parking (gratuit heureusement) au refuge Auronzo. L'avantage, c'est de démarrer la randonnée au sommet sans être trop fatigué.

2/ Parking gratuit au Lac d'Antorno pour éviter le péage. Pour rejoindre le refuge Auronzo, il y a soit a) des navettes en bus (payantes) soit b) la marche. L'avantage, et bien, c'est d'éviter de payer un péage de 30€ pour 10 minutes de route.

On opte, bien sûr, pour l'option 2. b). la marche:

Infos :

Départ / Arrivée : Parking du lac d'Antorno - 2 320 m (gratuit, mais on a lu qu'il y en avait des payants, à 14€ la journée)

Distance : 11,9 km

Durée : 1h45 à l'aller et 1h30 au retour pour nous

Dénivelé : +612m (autant en moins pour le retour)

On choisit cette option en partie car, sur le blog qui nous a servi à préparer notre (double) randonnée, il est mentionné que LA randonnée au sommet, la boucle qui permet de faire le tour des Tre Cime et d'en prendre plein la vue, dure 3h, en sentier plat, facilement accessible pour tous. Le blog mentionne même un lien vers l'application Visorando pour la randonnée (on vous met tous les détails à la fin de l'article), mais on voit 5h25 en durée, et non 3h. On est étonné mais on se dit que Visorando a surestimé la chose. Chose rare mais soit.

On démarre donc de notre Airbnb à 7h et on arrive au parking du lac Antorno à 8h, après un passage au Spar situé à quelques km de là, au niveau du lac Misurina, pour l'indispensable combo pain de mie - jambon - fromage. Le parking se remplissait petit à petit à cette heure, mais la majorité des voitures semblaient plutôt continuer sur la route en direction du péage. On vous conseille tout de même de ne pas arriver trop tard, que ce soit pour l'option parking gratuit ou l'option péage, pour être sûr de pouvoir avoir une place.


On en profite pour faire une petite photo du lac de Misurina en sortant du Spar...

C'est parti pour l'ascension, on suit la route jusqu'au péage puis on prend ensuite le sentier à travers les bois (ne pas suivre les indications d'Alltrails qui indique de suivre la route principale, c'est du suicide (bus, navettes, voitures...!)).

Le sentier est callouiteux, c'est faisable mais assez exigeant physiquement, d'autant qu'on traîne 2 randos avec des dénivelés à plus de 1000 mètres et qu'il fait encore très chaud. On a du mal à trouver notre souffle ce matin mais on se réconforte en se disant qu'au sommet, ça va être easy-peasy, du plat, du plat et encore du plat.


Le refuge d'Auronzo au loin

On arrive au refuge Auronzo vers 10h, on se tartine de crème solaire et on cherche le point de départ de notre deuxième partie de randonnée. Et c'est assez simple à trouver, il suffit de suivre la foule. On dirait soit un pèlerinage, soit un samedi à Disneyland mais en tout cas, ça ne nous réjouit pas de passer les 3 prochaines heures à la queue-le-leu.


On passe un premier refuge, le refuge Lavaredo (2 344m), à environ 20 minutes de marche du refuge Auronzo, puis un deuxième refuge, le refuge Locatelli (2 405m) après une petite montée assez pentue mais encore abordable.


Vue sur le fameux Tre Cime

Un monde de folie à ce refuge (qui offre une très belle vue de près sur les trois cimes), on ne s'attarde pas et on continue en prenant à droite. Et là, stupéfaction, on est quasi tout seul sur le sentier, plus personne juste devant ou juste derrière nous, mais quelques randonneurs de loin en loin.

Et c'est à partir de là, qu'on se rend compte, progressivement, que le blog s'était trompé entre sa description de la randonnée (3h, plat et abordable) et le sentier proposé par Visorando (5h25, 600+ dénivelé).

En fait, la plupart des gens font la randonnée aller/retour jusqu'au refuge Locatelli, 3h max, sentier plutôt plat effectivement. Rando décrite par le blog.

Nous, on s'est aventuré sur la grande boucle, la "vraie" randonnée de 5h25 décrite par Visorando. Avec plus de 600m de dénivelé succédant immédiatement aux 600+ de dénivelé de notre premier montée au refuge.

Bilan : cette boucle est vraiment magnifique, c'est impressionnant ces reliefs, ces montagnes, ces sommets, à gauche, à droite, devant, derrière, partout. On n'a jamais vu ça ailleurs, on se sent tout petit même en étant à plus de 2500 mètres.


Allez, on vous met encore quelques photos de la rando...


Alors, pour ceux qui veulent se lancer dans cette randonnée, on vous met le lien et infos ci-dessous mais sachez que c'est la plus exigeante des 3 randonnées des Dolomites qu'on a pu faire (Alpe Di Siusi, Seceda et Tre Cime). Les ascensions sont très physiques, quasi l'impression d'être à l'horizontal par moment, les descentes sont très caillouteuses, imposant d'être en permanence sur ses appuis, la chaleur assez intense en été. Et puis ne pas négliger le facteur altitude qui implique que l'air est moins riche en oxygène pour un besoin accru associé à l'exercice physique.

Ce qui nous a achevé, c'est la dernière ascension, dont l'arrivée est à quelques mètres du refuge Lavaredo (et donc du point d'arrivée refuge Auronzo), qu'on aperçoit lors d'une descende, et là, mentalement, se dire qu'on descend sec en voyant l'ascension qui nous attend, tout en n'en apercevant pas le bout car plein de virages, c'est pas évident.Alors, on avait aussi sûrement les 2 randos des jours précédents et l'ascension jusqu'au refuge dans les pattes, mais ça nécessite tout de même une certaine forme physique, beaucoup d'eau et des vêtements adaptées (on est passé au travers des gouttes, mais le temps est très changeant en altitude).

Infos :

Départ / Arrivée : Refuge Auronzo (accès à pied ou en voiture avec péage 30€)

Distance : 12,7 km

Durée : 5h20 dont 45 min de pause déj (4h35 de marche effective mais 5h25 sur Visorando)

Dénivelé + : 635 mètres (autant en - comme c'est une boucle)

https://www.visorando.com/randonnee-une-boucle-dans-le-tre-cime-di-lavaredo/


On revient à 16h45 à la voiture, 8h30 après l'avoir quittée. On n'aura pas volé notre repos du soir, pas de resto mais plats maison (pâtes bolo et pâtes carbo) et au dodo.

15
août

Entre le 15 et le 16 août, ce sont les journées de pluie et d'orages qui se succèdent !


Le 15 août :

On ne se dirige donc pas vers les randos initialement prévues du lac de Sorapis ou des Cinque Torri. Mais on prend plutôt la voiture pour faire un tour du côté du lac de Sauris (lac artificiel avec un des anciens plus grands barrages d'Europe), avec l'espoir de pouvoir profiter des quelques éclaircies pendant les accalmies. La route SP619 qui nous emmène jusqu'au lac est un véritable spaghetti dans les montagnes, elle est superbe pour les yeux par temps clair !

En arrivant au lac de Sauris, on se rend compte que les moyens d'accéder au rivage sont assez limités. On entame dans un premier temps un tour du lac, notamment pour apercevoir le barrage.

Vous pouvez déjà apercevoir au loin les orages qui pointent le bout de leur nez !

On trouve un endroit où il semble possible d'accéder aux rivages du lac (enfin !). Mais ce sont les orages et la tempête de grêle qui s'abattent sur nous, alors on part s'abriter en quatrième vitesse dans le tunnel (construit en 1947) pour laisser passer tout ce spectacle.

20 minutes plus tard, ça se calme ! On décide de rentrer et d'aller se balader non loin de chez nous. Et on terminera par un resto Ristorante Pizzeria Alpino (pizzas correctes et bonnes pâtes).


Le 16 août :

On part en repérage avec une certaine volonté de faire Cinque Torri. En arrivant, il pleut et on décide de ne pas tenter la rando. On vous détaille les différentes possibilités d'accéder à Cinque Torri dans l'article suivant.

Une fois de plus, on ne force pas le destin, on prend le chemin du retour et on utilise nos talents de randonneurs pour rallier la laverie la plus proche (12 km aller-retour) en prenant un bout des 40 km de la piste cyclable qui passe devant notre logement.

Cette piste cyclable donne un bon aperçu de la région de Cadore pour ceux qui veulent faire un peu de vélo ! C'était un pari risqué mais nous avons réussi à passer entre les gouttes et les orages suivants !

Avant la prochaine tempête, on se rend à la Pizzeria Cadore, pour commander de délicieuses pizzas à emporter, on recommande. Ciao!

P.S : ça commence à faire beaucoup de pizzas tout ça. On a le palais qui commence à devenir de plus en plus aiguisé en matière de pâtes à pizza 🍕

17
août

C'est notre dernier jour dans les Dolomites, un beau soleil est annoncé après avoir eu des orages jusque tard dans la nuit.

Au programme aujourd'hui, la découverte de Cinque Torri et une séance bronzette / baignade dans un lac de montagne en bas des Dolomites.

Plusieurs options pour rejoindre le sentier faisant la boucle de Cinque Torri :

1) le télésiège depuis Baita Bai de Dones (19€ A/R par personne)

2) rejoindre Baita Bai de Dones et réaliser l'ascension en 1h30

3) rejoindre le refuge de Cinque Torri en voiture via un sentier assez étroit (fermé par un portail cadenassé uniquement au mois d'août de 9h30 à 15h30, impossible d'en sortir avant 15h30 donc). A partir du refuge, 15 minutes suffisent pour rejoindre la boucle de Cinque Torri.

Aujourd'hui, le temps nous est compté et nous devons rejoindre Venise ensuite. Après un départ à 8h de notre logement et avec 6° C affiché au compteur, on rejoint Baita Bai de Dones. Nous faisons une petite entorse à nos principes et payons le télésiège pour rejoindre la boucle de Cinque Torri.

Des vestiges de la première guerre mondiale ont été découverts à cet endroit puisque de violents affrontements y ont eu lieu entre les troupes italiennes et austro-hongroises. Sur la boucle, vous trouverez des panneaux explicatifs des différents lieux (tranchées, baraquements, dortoirs, infirmerie...).

Cinque Torri, c'est sur la droite ! 

Ça devait être sympa la guerre en plein hiver, déjà qu'en plein mois d'août après un passage de 30° C à 10° C, on fait grise mine. Alors si en plus, c'était pour se retrouver en plein milieu d'un conflit...

Il y a une boucle de Cinque Torri qui se fait en 1h (tour des tranchées, etc. et des Cinque Torri) et on croise plein de personnes en pleine escalade des Torri, c'est le paradis des grimpeurs ! Il y a aussi d'autres randonnées super sympas à faire dont celles autour du lac de Limides (à regarder sur Visorando). Malheureusement pour nous, on n'a pas le temps !


Zoomez pour voir les grimpeurs  😉

On termine et on redescend pour repartir du côté de Belluno (une autre route en spaghetti pour éviter de repasser vers Cortina d'Ampezzo et ses bouchons de l'été !).

On rejoint le Lac de Santa Croce, le paradis des voileux (planchistes et kite-surfistes notamment, & cerf-volantistes... 😉). Pour notre pause déjeuner / bronzette / baignade pour la plus courageuse, car beaucoup de vent aujourd'hui !

Lac de Santa Croce

On file vers 16h, direction le Garage Europa Mestre (un parking à 15€/J). Le quartier de Mestre est en dehors du centre historique de Venise (pratique et surtout moins cher pour les parkings). On n'a pas réservé en ligne et il est complet, mais on se rabat sur le parking Costa (à 200m et à 12€/J), pour lequel il reste des places.

On prend l'équivalent d'un pass "Navigo" de Venise (20€ pour 24h ou 30€ pour 48h par personne au -1 du parking, encore un bon business) et on rejoint l'arrêt de bus à 5 minutes pour prendre la ligne 4L et rejoindre la gare ferroviaire centrale de Venise (en moins de 30min) puis notre hôtel (San Polo Star) à 15 min à pied. On vous le recommande, c'est dans un quartier assez calme de Venise et à environ 30 minutes à pied de la place St Marc ou un peu moins en Vaporetto (bateau: 20 minutes).

Les panneaux de signalisation que l'on voit en bus, sur le pont, à l'entrée du centre historique de Venise, indiquent que les parkings sont complets. On se dit que notre option était la bonne, mais que ça promet pour l'affluence !

21
août

Nous voici donc sur la fin de notre roadtrip italien, on clôture ce tour du nord de l'Italie par 2 jours à Venise. Voilà, en condensé, notre retour sur la ville des amoureux :

Globalement, il y a beaucoup, beaucoup de monde. C'est l'endroit où on a croisé le plus de touristes au m2, c'est très de dense, surtout aux alentours des lieux d'intérêt (place saint Marc, palais des Doges, etc.) et dans les Vaporetto qui mènent à Murano (les seules qu'on ait empruntées).

On a principalement utilisé Visorando pour nos 2 journées découvertes de la ville, il y a quelques itinéraires balade dans Venise qui permettent de sortir des sentiers battus (et surpeuplés). On a fait les classiques :

- quartier San Polo (où on loge)

- quartier Cannaregio (où on a pu se faire dorer la pilule au soleil sur un banc, tous seuls)

- quartier San Marco (bondé)

- quartier Castello (plus calme)

On n'est rentré dans aucun bâtiment touristique (basilique Saint Marc, Palais des Doges...), trop de queue à chaque fois.

On a tenté Murano, après avoir fait la queue bien 40 minutes pour enfin rentrer dans une Vaporetto (oubliées les distances de sécurité Covid ici...). Le charme n'a pas franchement opéré sur nous. Il paraît que Burano est plus authentique, mais on n'a pas eu le courage de repasser par la case Vaporetto bondée.

On est plutôt bien tombé sur les restau du soir, en privilégiant ceux de notre quartier :

- Trattoria Dona Onesta

- Osteria Fanal del Codega

Pas de pizza au menu pour changer (ce n'est pas recommandé à Venise, car les restaurant n'ont pas de four à bois) mais poissons, fruits de mer, pasta et la spécialité vénitienne : sarde in saor, des sardines frites et grillées, servies avec des oignons marinés au vinaigre. On vous recommande !

On n'est pas déçu parce qu'on n'avait pas d'attente particulière mais après coup, on se dit qu'on aurait mieux fait de prolonger notre séjour dans les Dolomites ! Décidément, les villes touristiques et nous...

On clôture, merci de nous avoir suivis et lus ! A bientôt pour de nouvelles aventures...